Demandes de traces, attentes de pistes : un différend dépassable en formation des enseignant.e.s
DOI :
https://doi.org/10.26034/vd.fpeq.2019.269Mots-clés :
formation des enseignant.e.s, pratique professionnelle, démarche clinique, norme professionnelle, complexité, convivialisme, faillibilismeRésumé
Un dispositif d’alternance de la formation pour l’enseignement primaire à Genève demande aux étudiantes et aux étudiants de rapporter à l’Université des traces de leurs expériences pratiques, sous la forme de textes décrivant chacun une « situation éducative complexe ». L’analyse rétrospective de ce matériau doit conduire à l’élaboration progressive de savoirs aptes à soutenir et orienter la compréhension et l’action professionnelle, mais elle peut se heurter à des attentes de « pistes » se projetant impatiemment vers l’avenir là où la théorisation demande un temps de suspension. Une tension plus ou moins vive traverse ainsi le travail de formation, et le sens que lui donnent les formateurs et les formés. Revenir réflexivement sur ce travail permet de dégager quatre schèmes de secondarisation des situations complexes cherchant à remonter des présupposés des étudiants à leur questionnement : 1. De l’indignation à la compréhension, par retour sur les normes mobilisées. 2. De l’attribution interne à l’attribution externe, par retour sur les explications spontanées. 3. Des conduites aux apprentissages visés, par retour sur le travail demandé. 4. De l’idéal d’harmonie à celui de lucidité, par retour sur la conflictualité. En conclusion, les questions nées de l’usage des traces obligent à revenir sur leur statut et leur définition, voire plus fondamentalement sur l’équilibre entre rupture et continuité en formation des enseignantsTéléchargements
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© Andreea Capitanescu Benetti, Olivier Maulini, Laetitia Progin 2019

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