La note, invention des Temps modernes

Auteurs-es

  • Pierre-Philippe Bugnard

DOI :

https://doi.org/10.26034/vd.fpeq.2004.4149

Résumé

Longtemps, éduquer (ou instruire) et punir ont fait partie d’un seul et même processus ; l’invention
de la classe dans le contexte de la méthode simultanée et le nouveau « régime de
visibilité » de l’examen, qui aboutira à la notation scolaire, rendent le système pédagogique
« rentable », explique Eirick Prairat (1994, p. 242). Pour comprendre cela, il faut
poser la question du moment de la rupture, ou du passage, entre châtiment (corporel) et
processus d’amendement (du crime, de la faute… ). Pour l’école, c’est le moment clé de
l’invention de l’examen et de la notation scolaires que nos systèmes d’enseignement remettent
en question aujourd’hui. Quand donc a-t-on procédé à l’abandon de la peine cruelle au
profit de l’incarcération ? Quand donc a-t-on renoncé à châtier corporellement l’élève pour
ses fautes en lui attribuant une punition-signe sous forme de mauvais points, de « mauvaises
notes » ?

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Publié-e

02.08.2023

Comment citer

Bugnard, P.-P. (2023). La note, invention des Temps modernes. Formation Et Pratiques d’enseignement En Question, (1), 89–95. https://doi.org/10.26034/vd.fpeq.2004.4149