Du recrutement actuel des futurs enseignantes et enseignants : profil sociologique des étudiantes et des étudiants de la HEP-VS (2001-2005)
DOI :
https://doi.org/10.26034/vd.fpeq.2006.026Résumé
Les changements qu’ont récemment vécus en Suisse les institutions de formation traditionnelles (soit les Ecoles normales) ont notamment pour but de recruter un personnel mieux formé et de lui offrir une formation initiale de haut niveau. Cette nouvelle formation supérieure, basée sur les acquis des sciences humaines et des sciences de l’éducation s’inscrit dans un processus de mutation professionnelle inspiré des modalités de l’autorité dite « professionnelle », modèle qui met l’accent sur les concepts d’autonomie, de responsabilité et de rendre compte, concepts issus des valeurs partagées par les classes sociales favorisées. Au-delà des déclarations d’intention, cette contribution interroge les caractéristiques sociologiques des étudiantes et étudiants de la HEP-VS : sont-elles semblables à celles des normaliens, issus des classes sociales modestes, dont on sait les aspirations à une mobilité ascensionnelle ? Ou alors, à l’instar du processus observé en France notamment, les enseignants de l’école enfantine et primaire « s’embourgeoiseraient »-ils, ne cherchant désormais plus à s’inscrire dans une mobilité verticale ? Les résultats de notre enquête, menée auprès des cinq premières cohortes d’étudiantes et d’étudiants de la HEP-VS montrent que ceux-ci s’inscrivent davantage dans notre première hypothèse, à savoir celle d’une mobilité ascensionnelle dans la continuité des Ecoles normales. Se pose alors la question des effets de la formation des enseignants en HEP par rapport à la manière dont ceux-ci appréhendent les changements organisationnels et structurels dont est fait ce début de 21ème siècleTéléchargements
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© Danièle Périsset Bagnoud, Paul Ruppen 2006

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