Des ordres professionnels pour les enseignants. Détour critique sur quelques variations intranationales d’une tendance internationale. Le cas de la Grande-Bretagne
DOI :
https://doi.org/10.26034/vd.fpeq.2006.023Résumé
Un mouvement de fond semble traverser différents contextes nationaux d’enseignement, sous l’influence du modèle anglo-saxon qui voit la délégation progressive par les Etats de la responsabilité de l’action éducative vers les groupes professionnels, lesquels se voient reconnus et mandatés pour assumer la régulation de leur activité par la constitution d’un ordre professionnel. L’émergence de ces ordres enseignants dans plusieurs pays engage à en interroger les ressorts culturels et politiques et les conséquences pour le groupe professionnel, en termes d’autonomisation et de rapport à l’Etat et aux usagers. Nous l’entreprenons ici à partir d’une étude de cas intranationale menée en Grande-Bretagne. Nous examinons comment la promotion des ordres professionnels peut être interrogée, selon les contextes où elle intervient, en principe et en usage. Si les principes semblent partagés, les usages varient considérablement selon les contextes, inscrivant tantôt le groupe professionnel dans un processus effectif d’autonomisation et de professionnalisation, tantôt dans une processus de dépolitisation et de domestication par l’Etat. Ces scénarios contrastés renvoient aussi aux forces des acteurs en présence, aux luttes et aux compromis entre les acteurs du système : gouvernants, usagers, professionnels, société civile, institutions de formation, syndicats.Téléchargements
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© Régis Malet 2006

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